La PIF ou péritonite infectieuse féline est une maladie virale contagieuse due au coronavirus. Jusqu’à présent, les perspectives de guérison pour les chats atteints de PIF étaient quasiment nulles ! En effet, qu’elle soit sous la forme sèche ou humide, aucun traitement ou vaccin légalement disponibles ne permettaient réellement à l’animal d’être sauvé. Mais récemment, des chercheurs vétérinaires américains auraient réussi à trouver le moyen de soigner cette affection grave.
C’est une avancée majeure pour la santé du chat. Aux Etats-Unis, le Pr Niels C. Pedersen (université de Californie à Davis) et son équipe ont mené un essai clinique, en laboratoire puis sur le terrain, pour tester l’innocuité et l’efficacité de la molécule GS-441524 sur la PIF du chat. Cette molécule anti-virale a été initialement développée notamment pour traiter certains coronavirus humains. Les bons résultats de celle-ci et la similitude des maladies testées à attiré l’attention des chercheurs vétérinaires.
Des premiers résultats plus que prometteurs !
« Sur les 31 chats inclus dans l’étude, 26 ont terminé le traitement d’une durée minimale de 12 semaines. La réponse clinique chez ces 26 chats a été spectaculaire : la fièvre a baissé en 12 à 36 heures, accompagnée d’une nette amélioration de l’appétit et du niveau d’activité, ainsi que d’un gain de poids significatif (de 20 à 120 % selon les mesures pendant et après le traitement). De même, chez ces 26 chats présentant la forme la plus courante de PIF dite humide, les épanchements abdominaux ont rapidement disparu, dès 10 à 14 jours après le début du protocole. »
« Sur les 26 chats traités, 18 n’ont nécessité aucun traitement supplémentaire. Au total, 25 des 26 chats traités ont présenté une rémission durable de la PIF. De manière encourageante et quelque peu inattendue, les chats atteints de PIF sèche et les chats plus âgés ont également bien répondu au traitement, comme les chats atteints de PIF exsudative et les chatons. Le profil de sécurité du médicament est, lui aussi, impressionnant. Aucun signe systémique de toxicité n’a été observé sur la durée totale du traitement, comprise entre 12 et 30 semaines. »
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Comment fonctionne le traitement ?
La durée minimale recommandée est de 84 jours (soit 12 semaines) de traitement par injections quotidiennes en sous cutané. Ces injections doivent être faites à heure fixe, tous les jours jusqu’à la fin du traitement. Malheureusement, 2 défauts sont à noter pour ce traitement.
Un traitement douloureux
Le seul effet secondaire noté est la douleur ressentie lors de l’injection et la possibilité de lésions cutanée en cas de projection. En effet, du fait de son ph très bas, le traitement brûle lors de l’injection. Mais la douleur s’estompe rapidement. En cas de gros inconfort pour l’animal, il est possible d’appliquer 1h avant l’injection une crème anesthésiante.
Un coût encore très élevé
Autre défaut de ce traitement : le prix. En effet, celui-ci n’est malheureusement pas encore commercialisé en France et n’a pas encore d’autorisation de mise sur le marché. Les produits qui contiennent la molécule sont commercialisés par des laboratoires chinois en tant que « compléments alimentaires ». Pour le moment comptez environ 1700 euros pour un traitement « classique » de 12 semaines pour un chat de taille moyenne. Mais les prix varient selon le chat, les symptômes développés, son poids, la forme d’administration (sous cutanée ou orale) et le laboratoire qui le commercialise.
Si les premiers résultats sont très convaincants, il faudra attendre encore quelques temps pour que ceux-ci soient plus largement utilisés par les vétérinaires. Pour de plus amples informations, merci de vous tourner vers votre vétérinaire. Il existe également un groupe Facebook dédié à cette maladie FIP Warriors France où vous pourrez trouver des conseils et des témoignages de propriétaires de chats en cours de traitement.
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