En France, 10% des animaux de compagnie sont des NACS (nouvel animal de compagnie). Mais adopter un NAC est loin d'être un engagement à prendre à la légère ! Souris, hamster, oiseau, animal de vivarium ou de terrarium … ils ont tout autant besoin d'amour, de temps et d'attention qu'un chien ou un chat. De nature souvent fragile, adopter un NAC demande aussi un suivi vétérinaire spécifique et de la délicatesse lors des manipulations. Pour certaines espèces, des connaissances et de l'expérience seront exigées pour pouvoir adopter.

Le saviez-vous ? Victimes d’un effet de mode, les NACS sont les espèces les plus abandonnés en France. Ils finissent bien souvent relâchés dans la nature provoquant des dégâts directs sur la faune et la flore locale.

Conseil n°1 : Se renseigner sur le choix du NAC

Depuis quelques années, les NACS (nouveaux animaux de compagnie) ont fait leur apparition dans les foyers français. Vous souhaitez adopter un lapin ou un furet ? Des guides de l'adoption spécifique a ses espèces sont disponibles sur notre site internet. Mais d'autres espèces peuvent être adoptées telles que :

  • Rongeurs (souris, cochon d’Inde, rat, hamster, chinchilla, octodon, gerbille, chien de prairie…),
  • Animaux de terrarium et de vivarium : reptiles (serpents, tortues,...), lézards (iguanes, geckos, caméléons…), arthropodes (scorpions, araignées …) et amphibiens (grenouilles rieuses, dendrobates…),
  • Oiseaux (perruches, perroquets, canaris…),
  • Poissons (poisson rouge, carpe koï, poissons exotiques..),...

Attention tous les animaux ne peuvent être recueillis ! La détention d’un animal sauvage sans autorisation est punie d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. Retrouvez les autorisations nécessaires sur le site du service public.

Etant donné la diversité des NACS, il est primordial de se renseigner en amont sur l'espèce. Les besoins étant foncièrement différents entre un rongeur, un reptile ou un oiseau. Connaissez-vous donc correctement l’espèce que vous souhaitez adopter ? Quels sont ses besoins, son habitat, les dangers éventuels et les soins nécessaires à son bien-être ?

Le saviez-vous ? Certaines espèces nécessitent des permis de détention garantissant que vous êtes aptes à gérer et manipuler l'espèce en toute sécurité.

Comme toujours, les associations spécialisées en NACS sont là pour vous renseigner et voir avec vous si vous êtes prêt à adopter.

Conseil n°2 : Anticiper les futurs besoins de votre animal

Tout comme les besoins, l'espérance de vie est variable d'une espèce à l'autre. La souris vit en moyenne de 3 ans, une perruche 15 ans et plus de 60 ans pour certains perroquets ! L'adoption doit donc être un acte mûrement réfléchi. Renseignez-vous bien en amont sur la durée de vie de l’animal et ses besoins. Votre style de vie et vos projets futurs seront-ils compatibles avec l’animal ?

Pensez également aux soins qui devront être prodigués à l’animal. Plus l’espèce est peu commune, plus il sera difficile de trouver un vétérinaire qualifié. Sans parler des soins qui peuvent très vite revenir cher en cas de pépin !

Outre le prix de l'adoption, d'autres dépenses viendront s'ajouter. Un paramètre qu'il ne faudra pas négliger dans votre réflexion sur une potentielle adoption !

  • Un vivarium, un terrarium, un aquarium, une cage en fonction du NAC. Certaines espèces sont sensibles aux variations de température, de luminosité, au bruit... Cela demandera du matériel spécifique régulièrement entretenu pour un confort de vie optimal.
  • Une nourriture de qualité propre à l'espèce.
  • Des accessoires pour la vie quotidienne (gamelles, abri, branchages, jouets,...)
  • Des frais vétérinaires. Plus l'espèce est peu commune plus il vous sera difficile de trouver un vétérinaire qualifié pour les soins de votre NAC. Pensez à mettre régulièrement de côté pour anticiper d'éventuels soucis de santé qui vous demanderont parfois de sortir une grosse somme d'argent.
  • Assurance santé ou pas ? Ne négligez pas cet aspect qui vous permettra de faire face à une opération ou à une maladie.
  • Frais de Garde. En cas de départ en vacances ou absence. N'hésitez pas à vous rapprocher des associations qui pourront vous diriger vers un petsitter qualifié pour prendre soin de votre animal.

Conseil n°3 : Savoir si vous aurez assez de temps à consacrer à votre animal ?

Nous ne le répèterons jamais assez : un animal n’est pas fait pour rester seul dans une cage ! Il a besoin d’attention, d’interaction avec vous. Lui donner un habitat et de la nourriture n’est pas suffisant. Il faut qu’il puisse compter sur votre présence. La garde de votre NAC s’avèrera aussi plus compliquée que celle d’un chat ou d’un chien car vous ne pourrez pas confier votre compagnon à des personnes non avisées.

Conseil n°4 : Vérifier si son environnement est bien sécurisé ?

Cage, aquarium, terrarium ou vivarium chaque espèce de NAC a besoin d’un environnement adapté et sécurisé. Il vous faudra prendre de nombreux conseils afin de choisir la taille adéquate de son futur espace de vie tant en terme de sécurité qu'en aménagement (coin nourriture, coin litière, coin jeu, coin dodo…). Certains serpents peuvent être venimeux ou ont la capacité d’étouffer, il faut savoir manipuler votre NAC avec le plus de délicatesse pour lui et pour vous dans certains cas. Quel
que soit le NAC choisit n’oubliez pas que vous ne pouvez pas le laisser à la responsabilité d’un jeune enfant !  

Conseil n°5 : Bien préparer son intégration

L’intégration de certains NACS comme les perroquets notamment peut prendre jusqu’à un an ! Cela demande beaucoup d’investissement pour socialiser l’animal et obtenir sa confiance. Avant l’arrivée de votre NAC il faudra avoir investi dans la cage, l’aquarium ou le vivarium adapté et certains équipements sont assez chers. Il est aussi indispensable de maintenir un très bon niveau d’hygiène dans l’habitat de votre NAC donc de consacrer beaucoup de temps au nettoyage. Vous choisirez un endroit calme, à l’abri des courants d’airs et des variations de température trop importantes. Mais l'endroit devra aussi lui permettre d'interagir avec vous et de vivre une vie de famille.

Vous avez d'autres animaux ?

Vous avez déjà un animal ?Attention à bien vous renseigner en amont sur les ententes - compatibilité entre espèces. Certains animaux ne pourront jamais cohabiter du fait de leurs espèces respectives ou seulement du fait du caractère de l’un ou l’autre de vos animaux. Ne mettez pas en danger votre animal actuel ou le nouvel arrivant en ayant fait une adoption irréfléchie. Renseignez-vous sur les ententes et questionnez l’association sur les ententes du NAC que vous souhaitez adopter. Vous avez un chat et souhaitez adopter une souris ? Vous savez qu’il de fortes chances pour que votre chat décide d’en faire son repas. Êtes-vous prêt à faire preuve de vigilance 24h/24 et veiller constamment à la sécurité respective de vos animaux ? Peut-être est-il plus sage de ne pas vous lancer dans une nouvelle adoption ou d'envisager de choisir une autre espèce comme un autre chat pour l’exemple précité.

Si certains NACS ne sont « pas chers » à l’achat, ou si leur acquisition semble facile et sans contraintes il n’en n’est rien ! Soyez responsable, renseignez-vous en amont et rapprochez-vous d'une associations ou de professionnels avant de vous lancer.

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